Le régime du président Bachar al-Assad a estimé lundi que l'armement des rebelles en Syrie ne fera que prolonger le conflit, assurant qu'il ne comptait pas remettre le pouvoir à l'opposition en cas de la tenue de négociations de paix à Genève.

«L'armement va entraver la conférence de Genève», a estimé le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, lors d'une conférence de presse, deux jours après la décision du groupe des Amis de la Syrie d'intensifier son aide à l'opposition.

«Cela va faire durer la crise, cela va encourager les terroristes à commettre plus de crimes (...)», a-t-il dit.

«À chaque fois que l'armée (syrienne) libère un village (...), ils (les pays occidentaux) disent qu'il y a un déséquilibre (de forces) et qu'il faut armer l'opposition», a poursuivi M. Mouallem, affirmant qu'il avait de «grands doutes sur les intentions» des pays occidentaux qui veulent armer l'opposition syrienne pour rééquilibrer les forces sur le terrain.

«Nous n'allons pas à Genève pour remettre le pouvoir à l'autre partie (..) mais pour établir un véritable partenariat et un large gouvernement d'union nationale qui comprendrait des représentants de toutes les catégories du peuple», a déclaré le ministre».

Moscou et Washington proposent la tenue d'une en conférence de paix pour mettre fin au conflit et qui réunirait toutes les parties en conflit.

«Ceux qui de l'autre côté se font des illusions, je leur conseille de ne pas venir à Genève», a poursuivi le ministre syrien.