Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon «renouvelle son appel urgent» au gouvernement syrien pour qu'il autorise une équipe de l'ONU à enquêter sur les accusations d'utilisation d'armes chimiques dans le conflit, a indiqué jeudi son porte-parole Martin Nesirky.

«La mission d'enquête est prête à se déployer dans les 24 à 48 heures» dès qu'elle aura le feu vert de Damas, a réaffirmé le porte-parole.

M. Ban, a-t-il ajouté, «prend au sérieux l'évaluation» faite par la Maison Blanche dans une lettre au Congrès, mais «l'ONU n'est pas en mesure de commenter les évaluations fondées sur des informations de services du renseignement nationaux».

Des responsables de l'ONU «ont été en contact avec les autorités américaines à propos des derniers développements» de cette affaire, a encore déclaré M. Nesirky.

Les États-Unis ont reconnu pour la première fois jeudi que le régime syrien avait probablement utilisé des armes chimiques, tout en soulignant que leurs renseignements n'étaient pas suffisants pour en avoir la certitude. La Maison-Blanche a communiqué cette évaluation à des élus du Congrès.

L'ONU a nommé le 26 mars le professeur Ake Sellström, un scientifique suédois, pour diriger une équipe d'experts chargée de déterminer si des armes chimiques ont été utilisées en Syrie. Damas et l'opposition armée s'accusent mutuellement d'avoir employé ce type d'armes.