Le secrétaire d'État américain John Kerry a demandé mardi devant ses homologues de l'OTAN à Bruxelles à ce que l'Alliance se prépare à répondre à la menace créée par le conflit en Syrie, notamment par les armes chimiques.

«L'OTAN a montré qu'elle était résolue et solidaire à l'égard de notre allié turc, grâce au déploiement de (missiles) Patriot sous le drapeau de l'OTAN. Nous devons aussi porter notre attention, collectivement, sur la manière dont l'OTAN est préparée à répondre pour protéger ses membres face à une menace syrienne, notamment toute menace potentielle d'armes chimiques», a déclaré M. Kerry devant ses homologues réunis en Conseil de l'Atlantique Nord.

M. Kerry participe à sa première réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'OTAN, au cours de laquelle l'alliance a réaffirmé sa «vigilance» vis-à-vis de la situation en Syrie et évoqué l'avenir de l'Afghanistan.

Le secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen, a assuré devant la presse que l'OTAN se tenait «prête à défendre, à protéger (ses) alliés, en l'espèce la Turquie (et que) tous les plans étaient en place pour assurer une protection efficace de la Turquie», voisine de la Syrie.

«L'OTAN n'a pas été appelée à jouer un rôle, mais si l'on ne répond pas à ces défis, ils risquent d'affecter directement notre sécurité», a-t-il ajouté.

Un responsable du renseignement militaire israélien a accusé mardi le régime du président syrien Bachar al-Assad d'«utiliser des armes chimiques» dans sa guerre contre les rebelles.

M. Rasmussen, interrogé sur ce point, a répondu qu'il ne commentait jamais ce type d'informations.

Le recours par Damas à des armes chimiques serait considéré par la communauté internationale comme le franchissement d'une «ligne rouge».