Le conflit en Syrie doit être réglé par le dialogue, la solution militaire étant «dans l'impasse», a déclaré un responsable iranien après des entretiens avec les dirigeants syriens à Damas dont le président Bachar al-Assad.

Le président de la commission parlementaire iranienne pour la politique étrangère, Alaeddine Boroujerdi, a en outre indiqué que le premier ministre syrien Waël al-Halqi et le chef de la diplomatie Walid Mouallem participeraient au sommet des Non-Alignés les 30 et 31 août à Téhéran.

C'est le président Assad qui l'a informé de cette participation, a-t-il précisé. M. Halqi a été nommé le 9 août après la défection de son prédécesseur Riad Hijab.

L'Iran est un allié clé du régime Assad. Tenu jusqu'à présent à l'écart de la plupart des efforts internationaux pour ramener la paix en Syrie, ce pays a annoncé qu'il présenterait en marge du sommet une «proposition», dont les détails n'ont pas été révélés, pour un règlement du conflit en Syrie.

Lors de sa conférence de presse, l'émissaire iranien a répété, dans des propos traduits du farsi en arabe, que la solution au conflit en Syrie devrait être «politique» et non militaire.

«La solution militaire est dans l'impasse», a-t-il ajouté en appelant la rébellion syrienne «à mettre les armes de côté et à favoriser la solution politique», en allusion au dialogue entre le régime et l'opposition.

L'Iran a déjà proposé ses bons offices dans la sanglante crise syrienne en juillet dernier, mais cette offre a été ignorée par l'opposition syrienne et par les pays arabes et occidentaux qui la soutiennent.

Ils estiment que Téhéran est disqualifié par le soutien sans faille qu'il apporte au régime Assad depuis le début de la révolte contre le pouvoir qui a fait plus de 25.000 morts en plus de 17 mois selon une ONG syrienne.

L'Iran accuse les États-Unis, mais aussi l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie de fournir des armes aux rebelles syriens qui cherchent à renverser le régime Assad.

Trente-six chefs d'État ou de gouvernement et une quarantaine de ministres ou hauts responsables sont attendus au sommet, auquel le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a décidé d'assister en dépit des réserves exprimées par les États-Unis et Israël.