La secrétaire générale adjointe des Nations unies aux affaires humanitaires, Valérie Amos, a discuté mardi avec plusieurs responsables syriens «de la détérioration de la situation humanitaire» causée par les violences qui ravagent le pays depuis 17 mois.

Selon le porte-parole de l'ONU à Damas Khaled al-Masri, elle s'est entretenue avec le vice-ministre des Affaires étrangères Fayçal Moqdad, le secrétaire d'État chargé de la Réconciliation nationale, Ali Haïdar et le nouveau premier ministre Waël al-Halqi.

Dans une déclaration, cité par l'agence officielle syrienne Sana, elle a affirmé être venue pour prendre connaissance de l'évaluation faite par les autorités syriennes de la situation humanitaire sur le terrain.

En Syrie jusqu'à jeudi avant de se rendre au Liban, elle doit rencontrer également des responsables humanitaires, dont le chef du Croissant rouge arabe syrien (Cras) ainsi que les familles affectées par le conflit, indique un communiqué du Bureau de la coordination de l'ONU pour les affaires humanitaires (Ocha).

Ce déplacement «vise à attirer l'attention sur la détérioration de la situation en Syrie et examiner l'impact du conflit sur la population restée en Syrie ou qui a fui vers d'autres pays, dont le Liban», assure l'ONU.

En Syrie, Mme Amos espère discuter des moyens «d'apporter de façon urgente des secours et réduire la souffrance des civils pris dans les combats, et rencontrer les partenaires humanitaires».

Au Liban, où elle rencontrera des réfugiés, elle entend travailler avec le gouvernement et les agences humanitaires. Selon le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), plus 37 000 Syriens y ont trouvé refuge.

Environ deux millions de personnes ont été affectées par la crise et plus d'un million sont des déplacés alors que les combats continuent à Damas, Alep et d'autres régions, affirme l'Ocha.

Plus de 140 000 personnes ont fui le pays pour se rendre au Liban, la Jordanie, la Turquie et l'Irak, selon l'agence de l'ONU.

Le HCR avait indiqué fin juillet que plus de 270 000 Syriens avaient quitté leur pays depuis le début de la révolte, mais que seulement quelque 130 000 s'étaient enregistrés auprès de cet organisme.

Plus de 23 000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début de la révolte en mars 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.