Les États-Unis ont indiqué lundi qu'ils n'écartaient aucune hypothèse pour obtenir le départ du président syrien Bachar al-Assad au moment où des rumeurs refont surface sur la mise en place éventuelle d'une zone d'exclusion aérienne.

«Le président et son équipe n'écartent aucune hypothèse alors que nous essayons de trouver, avec tous nos partenaires et le peuple syrien, une solution pour une transition politique» en Syrie, a déclaré Jay Carney, porte-parole de la Maison-Blanche.

Mais M. Carney n'a pas fait référence explicitement à la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne et a souligné que l'approche actuelle des États-Unis, qui consiste à aider les rebelles par des moyens non militaires et à mettre en oeuvre des sanctions économiques, mettait sous pression le régime Assad.

«Nous regardons toutes les options possibles et nous continuerons à le faire», a-t-il ajouté.

M. Carney était interrogé sur de récentes déclarations de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton qui s'est engagée, samedi en Turquie, à «accélérer» la fin du régime syrien.

Interrogée pour savoir si les projets de Washington et de ses alliés comprenaient une zone d'exclusion aérienne afin de protéger les civils et les réfugiés syriens, Mme Clinton a répondu: «Les sujets que vous évoquez sont exactement ceux que le ministère et moi-même souhaitons voir étudiés plus en profondeur».

«C'est une chose de parler de toutes les actions possibles, mais vous ne pouvez pas prendre de sage décision sans l'avoir étudiée en profondeur et sans planification opérationnelle», avait ajouté la chef de la diplomatie américaine en déplacement à Istanbul.

Au Pentagone, le porte-parole George Little a de son côté assuré que l'armée américaine avait «constaté une augmentation préoccupante et odieuse des attaques aériennes» de l'armée syrienne.

Pour la première fois depuis le début de la rébellion il y a 17 mois, les rebelles syriens ont affirmé lundi avoir abattu un avion de combat MiG 23 dans l'est du pays.

La crise en Syrie a fait plus de 21.000 morts en 17 mois, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une organisation basée en Grande-Bretagne.