Le successeur de Kofi Annan en poste de médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie sera nommé lundi ou mardi, a indiqué vendredi l'ambassadeur français aux Nations Unies Gérard Araud.

«D'après ce que je comprends, il ou elle sera nommé lundi ou mardi», a déclaré à la presse M. Araud. «C'est un poste très difficile, il y a beaucoup de contraintes, dont celle d'être nommé par deux organisations, et il faut trouver quelqu'un qui soit assez courageux pour affronter cette mission».

Malgré l'échec des efforts de médiation de M. Annan, dont le plan de paix en six points est resté lettre morte, M. Araud a jugé utile «d'avoir quelqu'un qui puisse tenter de relancer la négociation si l'occasion se présentait».

Or, l'ONU «est pour le moment le seul intermédiaire qui pourrait être accepté par les deux parties», a souligné l'ambassadeur.

Pour M. Araud, dont le pays préside le Conseil de sécurité en août, le plan en six points reste «le seul texte approuvé par tous les membres du Conseil». «Pour le moment, je crois que nous devons nous y tenir, notamment sur le premier point», qui exige la fin des violences en Syrie.

Selon des diplomates à l'ONU, l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères Lakhdar Brahimi, 78 ans, est pressenti pour succéder à M. Annan, qui a démissionné jeudi dernier.

À propos de la session ministérielle du Conseil sur la Syrie dont la France a annoncé la tenue pour le 30 août, M. Araud a indiqué qu'il s'agissait de «voir s'il y a une possibilité d'obtenir une unité du Conseil sur une base humanitaire».

Malgré la «profonde division» au sein du Conseil de sécurité, la France espère que celui-ci «pourra au moins envoyer un message d'unité» sur un sujet qu'elle ne juge «pas sujet à controverse».