Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé vendredi pour une «dernière période de 30 jours» la mission des 300 observateurs des Nations unies en Syrie.

Le vote a été unanime sur cette proposition présentée par les Européens (France, Allemagne, Portugal, Royaume-Uni). Le Conseil devait se prononcer sur le sort de la Misnus (Mission de supervision de l'ONU en Syrie) avant l'expiration de son mandat vendredi soir.

La Russie avait menacé de bloquer ce projet de résolution, mais son ambassadeur à l'ONU, Vitali Tchourkine, a finalement voté en sa faveur. Moscou avait mis son veto jeudi à une résolution occidentale menaçant le régime syrien de sanctions.

La résolution prolonge ainsi le mandat de la Misnus de 30 jours. Il s'agit essentiellement, selon des diplomates, de donner le temps aux observateurs, qui ne patrouillent plus depuis la mi-juin, de préparer leur départ en bon ordre.

Le texte précise qu'après cette «période finale», la mission ne pourra être prolongée à nouveau que si Damas tient sa promesse de retirer ses armes lourdes des villes, et s'il y a «une réduction du niveau de violence suffisante pour permettre à la Misnus d'accomplir son mandat», c'est-à-dire de faire appliquer le plan de paix du médiateur international pour la Syrie Kofi Annan.

Le renouvellement du mandat de la Misnus «tiendra compte des recommandations du secrétaire général (de l'ONU Ban Ki-moon) pour réorienter la Mission», souligne le texte. M. Ban a préconisé de réduire le nombre des observateurs militaires non armés --actuellement 300, accompagnés d'une centaine d'experts civils-- et de donner à la Misnus un rôle plus politique.