Quelque 223 personnes détenues dans des prisons syriennes ont été libérées jeudi, dont 210 à Damas et 13 à Deera (sud), « en présence d'observateurs » de l'ONU, a indiqué vendredi le porte-parole adjoint des Nations unies, Eduardo del Buey.

Il a précisé que l'ONU « n'était pas en mesure pour l'instant de confirmer les informations sur d'autres libérations » de détenus.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le médiateur international Kofi Annan « ont à de nombreuses reprises dit que toutes les personnes détenues arbitrairement devraient être libérées et que beaucoup d'autres doivent encore être relâchées », a ajouté le porte-parole.

La télévision d'État syrienne a annoncé jeudi la libération de 500 détenus « impliqués » dans le soulèvement populaire contre le régime du président Bachar al-Assad mais n'ayant « pas de sang sur les mains ».

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées dans le cadre de la répression de la contestation.

Damas annonce épisodiquement des libérations de détenus impliqués dans la révolte qui a fait, en 14 mois, plus de 13 000 morts, selon l'OSDH.

Outre un cessez-le-feu -qui est violé quotidiennement depuis le 12 avril-, le plan de sortie de crise de Kofi Annan prévoit entre autres la libération des prisonniers.

Dans un communiqué, le chef des observateurs, le général norvégien Robert Mood, a qualifié la libération des 223 prisonniers de « mesure positive dans une période difficile ». Il s'agit d'« une étape encourageante dans la mise en oeuvre du plan » de Kofi Annan, a-t-il ajouté.