Le président syrien Bachar al-Assad est «fichu», a estimé mercredi le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, tout en appellant la communauté internationale à accentuer la pression sur son régime.

Un abandon du pouvoir par le président syrien serait un «coup majeur» porté à l'Iran, ainsi qu'au Hezbollah et au Jihad islamique, a expliqué le ministre israélien, soulignant l'importance de la Russie pour trouver une solution à la crise.

Ehud Barak a toutefois insisté sur le fait que, à ses yeux, seuls Bachar al-Assad et les hauts responsables qui l'entourent doivent partir, et pas les autres structures du régime, y compris l'armée.

«Je suis tout à fait frustré par la lenteur de son effondrement. Je crois qu'il (Assad) est fichu de toute façon», a-t-il déclaré sur CNN en appellant à «hausser le ton beaucoup plus fort» contre Damas.

Pour le ministre israélien, il est important que «toutes les mesures possibles soit prises par la communauté internationale, par l'OTAN, par les États-Unis, par les Russes. La Turquie pourrait jouer un rôle spécial pour accélérer l'ensemble», a-t-il dit.

«Je pense qu'une méthode pourrait être trouvée (...) pour changer (le régime) en Syrie, de préférence celle de l'exemple yéménite, c'est-à-dire en laissant Assad et son groupe quitter le pays et (...) sans démanteler le parti, les renseignements, les forces armées», a encore déclaré Ehud Barak, qui se rendait à Washington pour la troisième fois en trois mois.

Les Etats-Unis et Israël sont selon lui «fondamentalement sur la même longueur d'ondes» au sujet de l'Iran, a-t-il encore déclaré: «Nous le disons haut et fort, les Américains le disent aussi, le président le dit également, un Iran doté de l'arme nucléaire est inacceptable».

«Aucune option ne doit être écartée pour parvenir à (l')objectif» d'empêcher Téhéran d'acquérir l'arme nucléaire, a encore affirmé le ministre.