La correspondante de guerre américaine Marie Colvin, décédée mercredi dernier lors d'un bombardement dans la ville rebelle de Homs, a été tuée alors qu'elle tentait de récupérer ses chaussures pour prendre la fuite, a annoncé dimanche le Sunday Times.

Marie Colvin et d'autres journalistes avaient laissé, comme le veut la coutume, leurs chaussures à l'entrée du bâtiment abritant le centre de presse improvisé des rebelles dans la ville insurgée, a poursuivi le journal.

Les journalistes se trouvaient au rez-de-chaussée de l'immeuble lorsque les étages supérieurs ont été atteints par des roquettes, poursuit le Sunday Times dans le premier récit complet de l'attaque au cours de laquelle sa correspondante et un confrère français ont trouvé la mort.

Alors que personne n'avait été touché par l'explosion des roquettes, Marie Colvin s'est précipitée dans l'entrée du bâtiment afin de récupérer ses chaussures pour prendre la fuite.

A l'arrivée sur le seuil, une nouvelle roquette toucha la façade du bâtiment, ensevelissant la journaliste américaine et le photographe de guerre français Remi Ochlik, a encore indiqué le journal dominical.

La mère de la journaliste disparue, Rosemarie Colvin, a par ailleurs indiqué à CNN que sa fille serait probablement enterrée en Syrie, affirmant que les tentatives des sauveteurs pour récupérer sa dépouille étaient trop risquées.

Samedi, la Croix-Rouge et le Croissant rouge syrien ont interrompu leurs négociations pour évacuer les dépouilles de Marie Colvin et de Rémi Ochlik.

La journaliste française Edith Bouvier et le photographe britannique Paul Conroy avaient été blessés dans la même attaque et attendent d'être évacués.

Ces négociations devraient cependant reprendre.