Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a indiqué lundi qu'il allait discuter avec ses partenaires de la proposition de la Ligue arabe d'envoyer une force d'interposition en Syrie, ajoutant que les Occidentaux ne devraient pas y participer.

«Je ne crois pas qu'avoir des bottes occidentales sur le terrain, quelle qu'en soit la forme, y compris une force de maintien de la paix, soit une voie à suivre en Syrie», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, au cours d'une visite en Afrique du Sud.

«Mais bien sûr, si un tel concept (de force de maintien de la paix, NDLR) pouvait être rendu viable, nous le soutiendrions de toutes les manières habituelles», a-t-il ajouté.

M. Hague a ajouté que son succès dépendrait de l'établissement d'un «cessez-le-feu crédible» et de la fin de la répression du président syrien Bachar al-Assad contre les civils.

«Bien sûr, pour qu'une force d'interposition réussisse, il faut maintenir la paix. Jusqu'à présent, cela n'a pas été possible à obtenir», a-t-il regretté.

La Ligue arabe a décidé, dimanche au Caire, de «demander au Conseil de sécurité (de l'ONU) d'adopter une résolution pour la formation d'une force de maintien de la paix conjointe arabo-onusienne pour superviser l'application du cessez-le-feu».

«Nous allons discuter de manière urgente avec la Ligue arabe et nos partenaires internationaux des propositions pour une force de maintien de la paix Ligue arabe/ONU», a noté William Hague un communiqué publié précédemment.

«Une telle mission pourrait avoir un rôle important à jouer pour sauver des vies, à condition que le régime de (Bachar) al-Assad mette fin aux violences contre les civils, retire ses forces des villes et établisse un cessez-le-feu crédible», a-t-il ajouté.

Il s'est également félicité de la décision d'organiser une «conférence des amis de la Syrie» le 24 février en Tunisie. «Le Royaume-Uni jouera un rôle très actif dans ce groupe», a-t-il assuré.

William Hague a aussi salué «l'engagement de la Ligue arabe à accroître son soutien politique et financier à l'opposition syrienne et à encourager une opposition plus unie qui représente toutes les composantes de la Syrie».

«La Ligue arabe n'aurait pas pu envoyer un message plus clair à la Syrie et nous sommes impatients de travailler de façon étroite avec elle dans les jours et semaines qui viennent», a conclu le chef de la diplomatie britannique.