L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Damas a été rappelé à Londres pour consultations, a révélé lundi le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, dénonçant la répression sanglante exercée par le régime syrien de Bachar al-Assad.

«J'ai rappelé aujourd'hui pour consultations notre ambassadeur à Damas. Lui-même et son équipe travaillent dans des conditions difficiles», a dit devant le parlement le chef de la diplomatie britannique.

«Nous continuerons à emprunter les voies de communications qui subsistent pour signifier au régime syrien notre horreur de la violence» qu'il exerce contre son peuple, «parfaitement inacceptable dans le monde civilisé», a-t-il ajouté.

Il a indiqué à ce propos que l'ambassadeur de Syrie à Londres avait été convoqué lundi au Foreign office.

M. Hague a fait valoir qu'en dépit de la détérioration des relations bilatérales, la Grande-Bretagne restait déterminée à «assurer la sécurité de l'ambassade syrienne à Londres et de son personnel, et entendait en retour que les autorités syriennes procurent la même protection à notre ambassade à Damas».

Il faisait allusion à une série d'incidents survenus au cours du week-end dans la capitale britannique à l'occasion de manifestations d'opposants au régime syrien.

Six manifestants avaient été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi pour avoir pénétré dans l'ambassade syrienne.

Six autres ont été arrêtés samedi après que d'autres manifestants eurent attaqué l'édifice diplomatique à coups de pierres, de bouteilles et d'éléments d'échafaudage.

Le ministère britannique des Affaires étrangères avait condamné cette intrusion, assurant que «le Royaume-Uni prend au sérieux ses obligations de protéger le personnel et les bâtiments des pays étrangers».