Le président américain Barack Obama a demandé samedi au président syrien Bachar al-Assad de quitter le pouvoir, accusant son régime d'avoir «assassiné des civils» lors des «attaques abominables» qui ont eu lieu dans la ville rebelle de Homs dans la nuit de vendredi à samedi.

«Assad doit arrêter tout de suite les tueries et les crimes contre son propre peuple, il doit quitter le pouvoir et permettre la mise en place immédiate d'une transition démocratique», a indiqué M. Obama dans un communiqué.

Cette déclaration intervient alors que les forces syriennes ont bombardé la ville rebelle de Homs dans la nuit de vendredi à samedi, tuant plus de 230 civils, selon l'opposition syrienne.

Les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU doivent voter samedi sur un projet de résolution qui condamne la répression en Syrie. Mais la Russie a fait savoir que le texte en discussion ne lui convenait pas en dépit de concessions majeures.

«Hier, le gouvernement syrien a assassiné des centaines de citoyens syriens, dont des femmes et des enfants (...) je condamne fermement ces attaques abominables du gouvernement syrien contre le peuple de Homs et je présente ma plus profonde sympathie à ceux qui ont perdu des proches», a affirmé le président américain.

M. Obama a ajouté que le Conseil de sécurité de l'ONU avait «à présent l'occasion de s'élever contre la brutalité sans relâche du régime de Bachar al-Assad et de montrer qu'il est un défenseur crédible des droits universels inscrits dans la Charte des Nations unies».

Le président américain a par ailleurs souligné qu'il entendait travailler avec les Syriens «pour construire un avenir meilleur». «Tous les gouvernements ont la responsabilité de protéger leurs citoyens et tout gouvernement qui brutalise et massacre ses citoyens ne mérite pas de gouverner», a-t-il dit.

«La politique du régime syrien de se maintenir au pouvoir en terrorisant son peuple montre seulement sa faiblesse et sa chute inévitable», ajoute le communiqué du président, qui conclut : «Assad n'a aucun droit à gouverner la Syrie et a perdu toute légitimité au regard de son peuple et de toute la communauté internationale».