Une conférence regroupant des représentants de l'opposition syrienne, dont des membres du Conseil national syrien (CNS), s'est ouverte samedi au nord de Stockholm, a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'organisation qui parraine la réunion.

«Environ 90 personnes (y) participent (...), des membres du Conseil national syrien, dont le dirigeant du Conseil Burhan Ghalioun, sont ici, ainsi que des représentants d'autres groupes d'opposition syriens», a dit à l'AFP Laila Naraghi, du Centre international Olof Palme.

M. Ghalioun, qui vit en France, est une figure historique de l'opposition et le représentant provisoire du CNS.

Un autre membre du CNS, Abdulbaset Sieda, qui vit en Suède depuis 1994, a indiqué à l'AFP que les participants avaient «discuté de la situation en Syrie et de la manière dont nous pouvons soutenir les gens sur place, ainsi que des différences et des similarités entre les différents groupes d'opposition.»

Il a ajouté que c'était la première fois que différents groupes d'opposition se rencontraient depuis la formation du CNS.

Créé fin août à Istanbul, le Conseil réunit la majorité des courants politiques opposés au régime du président Bachar al-Assad, notamment les Comités locaux de coordination (LCC) qui chapeautent les manifestations sur le terrain, les libéraux, la confrérie des Frères musulmans, interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens.

Le CNS cherche désormais à s'assurer du soutien des pays arabes et à développer ses contacts avec les pays occidentaux.

«Des membres de l'opposition nous ont approchés pour obtenir de l'aide afin de mettre en place une réunion des différents courants de l'opposition. Ils étaient à la recherche de méthodes sur la façon de s'entendre sur certaines questions afin de progresser dans leur lutte», explique le secrétaire général du Centre Olof Palme, Jens Orback, dans le communiqué annonçant la réunion.

Les participants à la réunion présenteront les résultats de leurs discussions au cours d'une conférence de presse à Stockholm lundi.

Selon l'ONU, la répression du mouvement de contestation du régime du président Bachar al-Assad a fait plus de 2 900 morts depuis le 15 mars en Syrie.