Des pays européens ont présenté mardi au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution infligeant de nouvelles sanctions à la Syrie et visant en particulier le président Bachar al-Assad, ont indiqué des diplomates.

«La France et ses partenaires ont communiqué un projet de résolution de sanctions au Conseil de sécurité», a déclaré la représentation française à l'ONU sur son compte Twitter.

Le texte a été présenté lors de consultations du Conseil de sécurité sur la Syrie par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal et il est fortement soutenu par les États-Unis, selon des diplomates.

Le président Bachar al-Assad «est cité dans la résolution», a indiqué un diplomate occidental sous le couvert de l'anonymat. Le projet «appelle également à un embargo sur les armes».

La résolution frapperait des personnes et des entités considérées comme responsables de la violente répression contre les opposants au régime, a ajouté un autre diplomate. «Elle viserait à empêcher le gouvernement (syrien) d'avoir les moyens de répandre la violence», a-t-il dit.

Des diplomates occidentaux ont indiqué qu'ils s'attendaient à d'intenses négociations avant un vote éventuel.

La Russie et la Chine sont opposées à toute menace d'intervention contre la Syrie. L'ambassadeur russe à l'ONU Vitaly Tchourkine a estimé que le moment n'était pas propice à l'adoption de sanctions.

«C'est à la Syrie de décider de l'avenir de la Syrie», a déclaré pour sa part à Pékin Ma Zhaoxu, porte-parole de la diplomatie chinoise.

L'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud ont de leur côté soulevé des objections.

Le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté début août une déclaration condamnant «les violations généralisées des droits de l'homme et l'usage de la force contre les civils par les autorités syriennes».

Mardi, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a approuvé une résolution demandant la création d'une commission d'enquête internationale indépendante sur les violations des droits de l'homme en Syrie.

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a salué cette initiative et rappelé que les «États-Unis condamnent dans les termes les plus forts possibles le meurtre, l'arrestation et la torture de manifestants pacifiques».

«Pour le bien du peuple syrien, il est temps qu'Assad se retire», a dit Mme Clinton dans un communiqué.