Bahreïn a rejeté jeudi la «pression» exercée par l'Iran, la qualifiant d'«ingérence» dans les affaires intérieures du petit royaume du Golfe, au lendemain de la répression sanglante d'une manifestation à Manama.

«Cette pression iranienne est une ingérence dans les affaires intérieures du royaume de Bahreïn et un comportement bizarre qui représente une infraction à notre souveraineté», a déclaré un responsable du ministère des Affaires étrangères, Hamad al-Amer.

M. Amer fait référence à des «lettres» envoyées par le ministre iranien des Affaires étrangères aux Nations unies, à l'Organisation de la conférence islamique et à la Ligue arabe, au sujet de Bahreïn, a rapporté l'agence BNA.

L'agence ne révèle pas la teneur de ces missives mais indique que l'Iran a demandé «une action efficace de l'organisation internationale en faveur de Bahreïn».

L'Iran a rappelé son ambassadeur à Manama mercredi pour protester contre la répression par le pouvoir sunnite bahreïni des manifestants en majorité chiites, et a dénoncé l'envoi de renforts saoudiens et émiratis dans ce petit royaume du Golfe.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé que l'intervention de forces des pays du Golfe pour mettre un terme à la révolte populaire à Bahreïn était «un acte hideux voué à l'échec», selon l'agence officielle Irna.