Des rebelles syriens ont relâché dimanche quatre Casques bleus philippins enlevés la semaine dernière lors d'un incident qui a provoqué des avertissements des Philippines selon lesquels le pays pourrait retirer son contingent du plateau du Golan.

Pendant ce temps, un responsable syrien a déclaré que les troupes du président Bachar al-Assad avaient le droit d'entrer à n'importe quel moment dans le Golan - une menace voilée envers Israël pour convaincre l'État hébreu de demeurer en dehors du conflit syrien.

Dimanche, toujours, Damas a rejeté les allégations de la Turquie selon lesquelles la Syrie est responsable de deux attentats à la voiture piégée ayant fait 46 morts en Turquie et en ayant blessé de nombreux autres la veille.

Les quatre Philippins, enlevés mardi, étaient apparemment sains et saufs, mais ils subiront un examen médical, a annoncé le brigadier général Domingo Tutaan.

Une déclaration du groupe rebelle ayant enlevé les Casques bleus - la Brigade des martyrs Yarmouk - mentionne que les quatre hommes ont été remis à une délégation onusienne dans la région frontalière dimanche, mais n'a pas offert de détails supplémentaires.

Les Casques bleus font partie d'un contingent de 1000 personnes des Nations unies patrouillant une zone tampon entre la Syrie et le plateau du Golan, une région prise par Israël à la Syrie en 1967.

À Damas, le ministre de l'Information Omran al-Zoubi a déclaré dimanche, lors d'une conférence de presse, que la Syrie avait le droit d'entrer dans cette zone.

«Le Golan est un territoire arabe syrien et le demeurera, même si l'armée israélienne y est stationnée», a-t-il dit.

Ses commentaires surviennent après les bombardements israéliens en Syrie, la semaine dernière, qui, selon des responsables israéliens, ont ciblé des missiles iraniens sophistiqués destinés au Hezbollah libanais.