Au moins 4420 personnes ont été tuées en Syrie lors du mois de ramadan, les deux tiers étant des combattants, contrairement à l'an dernier où les civils avaient payé le tribut le plus lourd, a indiqué jeudi une ONG.

«Au moins 4420 personnes ont été tuées durant le mois dernier, dont seulement 1386 civils, parmi lesquels 302 enfants», a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Parmi les autres victimes de ce conflit meurtrier figurent 64 déserteurs, 1172 civils ayant pris les armes contre le régime, 485 jihadistes étrangers, 1010 soldats loyalistes et 211 supplétifs de la Force de défense nationale, une milice pro-régime, selon cette organisation.

En outre, il y a 92 dépouilles non identifiées.

«Il ressort que la majorité des morts sont des combattants», a souligné son directeur Rami Abdel Rahmane.

Ce décompte montre un changement radical par rapport au mois d'août 2012 qui fut le plus meurtrier pour les civils depuis le début du conflit en mars 2011.

Il y a un an, 5440 personnes étaient mortes durant le ramadan dont 4114 civils, contre seulement 473 en 2011 dans les manifestations alors que la révolte ne s'était pas encore militarisée.

Cette baisse sensible des victimes civiles s'explique par le fait que les lignes de front se sont stabilisées et la nature du conflit a changé.

«Les civils fuient les zones de combats pour se réfugier dans des régions que les belligérants tiennent bien en main, que ce soit le régime, l'opposition ou les kurdes», a expliqué M. Abdel Rahmane.

«Les civils sont tout le temps en mouvement pour éviter de se retrouver sur les lignes de front et cherchent un abri provisoire dans ce qu'ils identifient comme un lieu sûr», a-t-il ajouté.

Plus de 100 000 personnes ont été tuées en Syrie selon l'ONU qui estime à plusieurs millions le nombre de déplacés.