Les États-Unis aident à coordonner l'arrivée d'armes en Syrie à destination des rebelles qui luttent contre le régime de Bachar al-Assad, rapporte mercredi le Washington Post.

Mais le gouvernement américain insiste pour dire que Washington ne fournit pas directement d'armes ni de fonds aux opposants syriens, tandis que des États du Golfe paient pour les nouveaux armements, souligne le quotidien qui cite des responsables américains et étrangers sous couvert d'anonymat.

Les États-Unis ont toutefois accru leurs liens avec les rebelles et notamment joué un rôle dans la coordination de l'aide étrangère à destination des opposants au régime Assad.

«Nous augmentons notre assistance non létale à l'opposition syrienne et continuons à coordonner les efforts avec nos amis et alliés de la région et au-delà pour que ce que nous entreprenons de façon collective ait le plus d'impact possible», explique un haut responsable du département d'État cité par le Post.

La décision des États-Unis d'accroître leurs contacts avec les rebelles en Syrie et de partager les informations avec les États du Golfe qui les soutiennent constitue un changement de cap, alors que Washington s'était jusqu'ici refusé à venir en aide aux rebelles armés, constate le Washington Post.

Cette analyse a été formellement démentie par la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, qui a déclaré que le quotidien avait «déformé» les propos de sa source.

«Les États-Unis ont décidé d'apporter une assistance non létale aux membres civils de l'opposition», a-t-elle souligné, précisant que des livraisons de matériel médical et de moyens de communication étaient assurées.

Elle conteste toute implication des États-Unis dans l'aide à l'envoi d'armes aux rebelles syriens et a ajouté que «mettre de l'huile sur le feu» n'était pas «la bonne manière d'agir».

Cela fait 15 mois que la Syrie est secouée par une révolte populaire réprimée dans le sang par Damas et qui a fait près de 12.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Les violences ne montrent aucun signe de répit malgré la présence d'observateurs de l'ONU chargés de surveiller un cessez-le-feu proclamé il y a plus d'un mois et qui est enfreint tous les jours.

Mardi, au moins 68 personnes, en majorité des civils, ont été tuées à travers le pays.

Les États-Unis ont promis de maintenir la pression pour que le président Assad se retire du pouvoir et la question devrait être évoquée lors du sommet de l'OTAN à Chicago dimanche et lundi prochains.