La Chine a fait savoir samedi qu'elle appuyait les propositions de la Ligue arabe pour mettre fin aux violences en Syrie, un appui inespéré deux semaines seulement après que Pékin eut opposé son veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU soutenant les plans de la Ligue.

Les positions supposément contradictoires au sujet des propositions de la Ligue arabe semblent refléter le désir de médiation de la part de Pékin, mais aussi son aversion d'une implication onusienne qui pourrait mener à l'autorisation de l'utilisation de la force, comme cela s'est produit en Libye.

La Chine a fait part de son appui envers les propositions de la Ligue arabe dans un communiqué publié tard samedi sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères. Cela fait suite à une réunion tenue plus tôt à Damas entre le ministre adjoint aux Affaires étrangères chinois Zhai Jun et le président syrien Bachar el-Assad.

Le communiqué cite M. Zhai comme ayant déclaré au président el-Assad que la Chine était prête à travailler avec le gouvernement syrien et l'opposition, la Ligue arabe et les pays arabes pour trouver une solution.

M. Zhai a ainsi déclaré que la Chine appuyait les efforts de médiation de la Ligue arabe pour trouver une solution politique à la crise syrienne et demande aux parties impliquées d'accroître leurs échanges et leurs négociations pour trouver une solution pacifique et appropriée à la crise syrienne, tout en respectant le cadre de la Ligue arabe, ainsi qu'en fonction des propositions politiques de la Ligue.

Samedi, toujours, un quotidien du Parti communiste a indiqué en éditorial que la Chine avait courageusement défié l'Occident lorsqu'elle s'était opposée à une résolution non contraignante à l'Assemblée générale des Nations unies condamnant les violations des droits de la personne en Syrie.

Le vote contre la résolution, qui a été adoptée par une très forte majorité, jeudi, indique l'influence grandissante de la Chine sur la scène politique mondiale, a indiqué le Global Times.