Un tribunal d'exception à Bahreïn a condamné lundi à 15 ans de prison 32 personnes accusées d'actes de violence à «des fins terroristes», liés aux manifestations ayant secoué le royaume cette année, a annoncé le procureur général militaire, Youssef Fleilfal.

Les accusés ont été jugés sous les accusations d'incendie criminel, de vols sous la menace d'armes blanches et de détention de cocktails Molotov, autant d'actes perpétrés à «des fins terroristes», ainsi que pour attroupements sur la voie publique, a ajouté le procureur, cité par l'agence officielle BNA.

Les condamnés peuvent faire appel du verdict devant une juridiction civile, selon l'agence.

Plusieurs groupes d'accusés sont jugés à Bahreïn par des tribunaux d'exception créés après la répression à la mi-mars d'un mois de protestations populaires sans précédent réclamant des réformes démocratiques dans ce petit royaume du Golfe majoritairement chiite et dirigé par une dynastie sunnite.

La répression de ces protestations, essentiellement animées par les chiites, a fait 24 morts selon Manama et quatre manifestants sont morts en détention.