Le régime du colonel Mouammar Kadhafi a atteint «le point de non-retour» et le «tyran» libyen doit partir pour éviter un bain de sang, a affirmé dimanche le président américain, Barack Obama.

Dans un communiqué, M. Obama a également appelé les rebelles libyens, qui sont entrés dans Tripoli dimanche, à respecter les droits de la population, préserver les institutions de l'État et marcher vers la démocratie.

«Cette nuit le mouvement contre le régime Kadhafi a atteint un point de non-retour. Tripoli se libère de la poigne du tyran», affirme M. Obama, en vacances dans la station balnéaire de Martha's Vineyard.

«Le régime de Kadhafi montre des signes d'agonie. Le peuple libyen est en train de montrer que l'aspiration universelle à la dignité et à la liberté est bien plus forte que la poigne de fer d'un dictateur», ajoute-t-il.

La plus sûre façon d'éviter un bain de sang est simple, affirme le président américain: «Mouammar Kadhafi et son régime doivent reconnaître que leur règne a pris fin».

«Kadhafi doit reconnaître la réalité qui est qu'il ne contrôle plus la Libye. Il doit renoncer au pouvoir une fois pour toutes», indique-t-il.

M. Obama souligne que les États-Unis ont reconnu le Conseil National de Transition (CNT), organe dirigeant des rebelles, comme le gouvernement légitime et affirme «qu'en ce moment historique et décisif, le CNT doit continuer à faire preuve de l'autorité nécéssaire pour mener le pays vers une transition qui respecte les droits du peuple libyen».

Le président américain appelle également les rebelles à protéger les institutions de l'État libyen et chercher une transition vers la démocratie qui soit «juste et inclue tout le peuple libyen».»