Les autorités canadiennes seraient prêtes à agir concernant des allégations selon lesquelles des immigrants syriens auraient été menacés par le régime Assad, a déclaré mercredi le premier ministre Stephen Harper.

Bien qu'il ne soit pas personnellement au courant des accusations, M. Harper a indiqué que le Canada ne tolérerait pas ce genre de menaces.

Selon lui, le gouvernement canadien serait prêt à se pencher sur ces potentiels cas de menaces pour s'assurer que l'État syrien ne mène aucune action de ce type.

Certains immigrants syriens au pays ont révélé que des gens associés au régime du président Bassar el-Assad les avaient avertis de ne pas s'exprimer contre ce gouvernement.

Une femme dit avoir reçu des menaces de mort en raison de commentaires publiés sur Facebook. Craignant des représailles contre elle ou contre des membres de sa famille et des amis demeurés en Syrie, elle a demandé à ce que son nom ne soit pas révélé.

Elle soutient qu'elle a été menacée de mort, puisque la punition réservée aux traîtres en Syrie est la peine capitale, a déclaré la femme à La Presse Canadienne.

La femme, qui a quitté la Syrie en 2004, a indiqué que l'auteur de ces menaces était bien connu au sein de la communauté canado-syrienne comme ayant des liens avec l'ambassade à Ottawa.

La chancellerie syrienne n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

La femme dit avoir signalé les menaces à la police en mai, mais a refusé de porter plainte formellement. La police lui a plus tard dit avoir mené son enquête et émis un avertissement.

«Je suis venue au Canada pour obtenir la liberté, et pas pour être sous le contrôle du régime syrien, même ici au Canada», a-t-elle déclaré.

Elle a aussi ajouté que son expérience était relativement fréquente au sein des Syriens vivant au pays et opposés au régime, avant de réprimander les autorités canadiennes pour ne pas avoir recherché et arrêté les individus responsables de ces menaces.