Au moins 19 personnes ont été tuées et 35 autres blessées vendredi en Syrie, où des centaines de milliers de manifestants ont réclamé la chute du régime et dénoncé le silence de la communauté internationale face aux répressions, ont annoncé samedi des militants.

«Dix-neuf martyrs sont tombés vendredi», a annoncé dans un communiqué l'Organisation nationale des droits de l'Homme, assurant que «les autorités syriennes (avaient) décidé de recourir à l'assassinat de manifestants lors de la journée placée sous le slogan 'Votre silence nous tue'«.

«Une personne a été tué à Lattaquié (ouest), trois autres à Deir Ezzor (est) et deux dans la ville voisine de Boukamal», a déclaré Omar Qurabi, le président de l'organisation, affirmant disposer d'une liste nominative des personnes tuées.

«Une personne est morte dans le quartier de Midane à Damas et sept autres dans la région de la capitale, dont cinq à Kessouah et deux à Douma. Trois autres ont péri à Deraa (sud), une dans un village du gouvernorat de Homs (centre) et une à Hama (centre)», a-t-il poursuivi.

De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a fait état de 12 civils tués et de 35 autres blessés dans la journée de vendredi.

Un jeune homme a été tué à l'un des barrages des forces de sécurité dans le quartier Qadam à Damas, et il y a eu un mort à Lattaquié, une à Deraa, une dans un village du gouvernorat de Homs, une autre à Deir Ezzor, une à Douma, une à Hama, une à Boukamal et quatre à Kessouah», selon l'OSDH, basé à Londres.

Depuis le début de la contestation le 15 mars, la répression a fait 1888 morts, donc 1519 civils et 369 membres de l'armée et des forces de sécurité, selon un bilan de l'OSDH.

En outre, plus de 12 000 personnes ont été arrêtées et des milliers d'autres ont fui, selon des ONG.