Au moins sept personnes ont été tuées lundi matin dans le bombardement par l'OTAN d'un petit hôpital à Zliten, à 150 km à l'est de Tripoli, ont dénoncé les autorités libyennes, accusant aussi l'Alliance atlantique d'avoir frappé des dépôts de produits alimentaires.

Les autorités ont conduit des journalistes accrédités, dont celui de l'AFP, à Zliten, une ville de 200 000 habitants dans le viseur des combattants de l'enclave rebelle de Misrata, à une soixantaine de kilomètres plus à l'est.

Les journalistes ont pu voir un bâtiment complètement détruit, avec le croissant rouge à l'entrée et des produits pharmaceutiques, un brancard, des gants, des bouteilles d'oxygène éparpillées.

Selon les autorités, il s'agissait d'un petit centre de lutte contre les maladies contagieuses, qui a été détruit par un raid de l'OTAN lundi entre 8h et 8h30.

Dans l'après-midi, des engins étaient toujours à l'oeuvre pour fouiller les décombres, et cinq ambulances étaient sur place dans l'attente d'éventuels survivants.

Dans une autre zone, les journalistes ont été conduits lundi devant quatre dépôts de produits alimentaires. Trois étaient endommagés, et le 4e était en flammes. Les journalistes ont vu des centaines de sacs de riz, des tomates, de l'huile végétale partir en fumée.

Selon un habitant, les destructions ont été causées par une frappe de l'OTAN vers 3h du matin.

Dans la même enceinte, les journalistes ont aussi pu apercevoir un bâtiment de la «sécurité agricole», qui a été totalement détruit.

Il y a quelques jours, le régime avait déjà accusé l'OTAN d'avoir détruit des dépôts de produits alimentaires dans un autre quartier de Zliten.

Les rebelles venus de Misrata tentent depuis des semaines de s'emparer de la ville de Zliten. La semaine dernière, les rebelles ont annoncé que 16 des leurs avaient été tués et 126 blessés jeudi et vendredi.

Parallèlement, l'OTAN a accentué ses frappes sur cette zone. Selon les compte rendus quotidiens de l'Alliance, elle a touché plusieurs dizaines de cibles militaires depuis mercredi.