Sept insurgés libyens ont été tués et 45 blessés mardi dans des combats autour de la ville de Brega (est) où les rebelles tentent de pénétrer davantage après le retrait de la plupart des forces pro-Kadhafi, selon des sources médicales et la rébellion.

«Les troupes d'élite (des forces gouvernementales) se sont retirées. Elles sont parties. Les soldats qui restent dans la ville sont coincés», a déclaré Abdelrazag Elaradi, un membre du Conseil national de transition, l'instance politique des rebelles, après une visite sur le front.

«Ils ne peuvent pas avancer sous peine d'être tués par les rebelles ni reculer sinon ils seront tués par les hommes de Kadhafi», a-t-il ajouté. Lundi, un porte-parole des rebelles avait estimé que 150 à 200 soldats loyalistes se trouvaient encore dans le site pétrolier de Brega.

Les responsables rebelles ont précisé que la plupart de leurs combattants n'étaient pas encore entrés dans la ville mardi, ralentis par des centaines de mines et des tranchées remplies de liquides inflammables.

Selon des sources médicales, au moins 7 rebelles ont été tués et 45 blessés.

«Nous sommes arrivés par le sud, nous n'avons vu aucun signe des troupes de Kadhafi à l'intérieur de Brega», a raconté Maghri Faraj, 25 ans, blessé alors qu'il se trouvait sur un char à la périphérie de Brega, chargé de tirer au-delà de la ville pour repousser les forces pro-Kadhafi plus à l'ouest.

Selon des sources militaires rebelles, une partie des pro-Kadhafi sont restés sur des positions à portée de tir de Brega.

Les rebelles tentaient de les en déloger, avec l'objectif de pousser jusqu'à Uqayla à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Brega, comptant sur les dunes et les marécages qui entourent ce village pour établir des positions défensives en vue d'une nouvelle offensive.

Le régime de Mouammar Kadhafi a démenti lundi la prise par les rebelles de Brega, en affirmant avoir repoussé leur offensive et infligé de lourdes pertes aux insurgés.