La Maison Blanche a réclamé vendredi la «fin immédiate» de la violence en Syrie et condamné la répression «effroyable» menée par les forces syriennes, qui ont tué au moins 25 civils lors d'énormes manifestations hostiles au régime.

«Les États-Unis condamnent fermement l'usage effroyable de la violence par le gouvernement syrien à travers la Syrie aujourd'hui», indique le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, dans un communiqué.

«La violence et les brutalités doivent cesser immédiatement», ajoute la Maison Blanche.

«Plus tôt cette semaine, nous avions exhorté le gouvernement syrien à faire preuve d'un maximum de retenue, et non pas à répondre aux pertes qui ont été rapportées dans ses rangs en faisant d'autres victimes civiles», poursuit la Maison Blanche.

«Le gouvernement syrien conduit la Syrie sur un chemin dangereux», ajoute la Maison Blanche. «Les forces de sécurité syriennes continuent de tirer, d'attaquer et d'arrêter des manifestants et des prisonniers politiques sont toujours détenus».

«C'est le genre de violence révoltante qui conduit les États-Unis à soutenir une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant les actions du gouvernement syrien et appelant à la fin immédiate de la violence et des violations des droits de l'homme fondamentaux», explique la Maison Blanche.

Négociations à l'ONU

Des diplomates du Conseil de sécurité de l'ONU ont eu des entretiens vendredi sur une résolution européenne condamnant la Syrie pour sa répression contre les opposants sans toutefois se rapprocher d'un vote.

Les discussions autour de cette résolution doivent se poursuivre ce week-end alors que la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal expriment une frustration croissante face à l'opposition de certains des quinze pays membres du Conseil.

Les pays européens du Conseil affirment qu'ils ont au moins neuf votes acquis et espèrent en avoir onze. Mais la Chine et la Russie peuvent déposer leur veto et torpiller la résolution.

Inacceptable selon Ban Ki-moon

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a qualifié vendredi d'«inacceptable» l'usage de la force militaire fait par le régime syrien contre les civils et s'est dit «profondément inquiet» des violences qui se poursuivent en Syrie.

«Les autorités syriennes ont pour obligation de protéger leur peuple et de respecter ses droits», a dit M. Ban, cité par son porte-parole Martin Nesirky.

M. Ban, a ajouté le porte-parole, est «profondément inquiet des violences» en Syrie.

«L'utilisation de la force militaire contre des civils est inacceptable», a-t-il souligné, appelant les autorités à engager «de véritables réformes».

Un peu plus tôt vendredi, M. Nesirky avait indiqué que le président syrien Bachar al-Assad refusait de répondre aux appels téléphoniques de Ban Ki-moon.

M. Ban a essayé d'appeler M. Assad jeudi mais s'est vu répondre que le dirigeant syrien n'était «pas disponible», a expliqué Martin Nesirky aux journalistes.