Un rapport médical publié mercredi par les médias officiels en Syrie réfute les accusations de militants anti-régime sur des tortures infligées à un garçon de 13 ans et affirme que les blessures sur le corps de l'enfant sont liées à la décomposition.

«Le rapport ferme la porte aux mensonges et allégations et montre la vérité», affirme l'agence officielle Sana.

Samedi, les militants pro-démocratie en Syrie avaient dédié une page Facebook à ce garçon de 13 ans, Hamzeh al-Khatib, «torturé et tué» selon eux par les forces de sécurité à Deraa (sud), foyer de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad.

Le corps de Hamzeh al-Khatib a été retrouvé le vendredi 29 avril au soir et remis à ses parents près d'un mois plus tard le 21 mai, «car il n'a pas été identifié rapidement», indique le rapport publié par Sana.

«Le garçon est décédé à Saïda (dans la province de Deraa) et l'examen préliminaire a démontré que l'enfant est mort par les tirs de plusieurs balles. La dépouille ne présentait pas de traces de tortures, de contusions ou de violences» au moment de l'examen médical, a indiqué un juge cité dans le rapport.

De son côté, un médecin légiste, Akram al-Chaar, évoque «les traces de trois balles sur le corps qui ont causé la mort de l'adolescent». «Les images montrées par certaines agences de presse avaient été prises après la décomposition du corps», affirme-t-il.

Le président Assad a reçu les parents de l'adolescent mardi, ont annoncé mercredi les médias officiels syriens.

Mardi, le ministre syrien de l'Intérieur Mohammad al-Chaar a ordonné l'ouverture d'une enquête «pour dévoiler les circonstances de la mort du garçon martyr Hamza al-Khatib», a affirmé la télévision d'État.

Selon la page Facebook de la «Syrian Revolution 2011», moteur de la contestation, la dépouille de Hamzeh al-Khatib a été remise le 25 mai à sa famille après qu'il eut été porté disparu après une manifestation fin avril.

Une photo du présumé jeune garçon est montrée sur la page avec une mention affirmant qu'il a «été tué sous la torture des gangs d'Assad».