La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, en visite à Londres, s'est jointe à son homologue britannique William Hague pour appeler le président syrien à mettre un coup d'arrêt aux violences.

Lors d'une conférence de presse commune, Mme Clinton a indiqué que M. Hague et elle-même appelaient Bachar al-Assad à «stopper les meurtres, les violences et les arrestations, relâcher les prisonniers politiques et les détenus et répondre aux demandes en faveur d'un processus crédible de réforme démocratique».

Cette déclaration suit de peu la décision de l'Union européenne lundi d'interdire de visa et de geler les avoirs du président syrien et d'accentuer la pression sur son principal allié régional, l'Iran, en raison de son programme nucléaire.

Les États-Unis avaient sanctionné Bachar al-Assad dès la semaine dernière, le président américain Barack Obama le prévenant au passage qu'il avait le choix entre «diriger la transition, ou s'écarter».

«Le gouvernement Assad continue de répondre aux manifestations pacifiques par la violence, et nous estimons que près de 1000 personnes ont été tuées», a souligné Mme Clinton.

«Cette cruauté doit prendre fin, et les aspirations légitimes du peuple syrien doivent être prises en compte», a-t-elle poursuivi.

Barack Obama doit arriver lundi soir à Londres, en provenance d'Irlande, pour une visite de trois jours avant de se rendre en France où il prendra part au sommet du G8 de Deauville.

M. Hague comme Mme Clinton ont insisté sur la «relation spéciale» entre les États-Unis et la Grande-Bretagne à quelques heures de l'arrivée du président américain.

Hillary Clinton a évoqué «la relation indispensable, unique et spéciale entre nos deux nations».

La secrétaire d'État américaine a assuré à propos de la Libye que «les États-Unis continuent d'assurer 25% de toutes les opérations aériennes» sur le terrain.

Elle a condamné l'attaque la veille d'une base aéronavale pakistanaise à Karachi (sud-ouest), ajoutant que le Pakistan «avait besoin du soutien international pour faire face à ses problèmes politiques et économiques et aux menaces auxquelles il est confronté sur le plan interne».