Le gouvernement du Canada a pris des mesures visant à expulser, et déclarer persona non grata, cinq diplomates qui travaillent à l'ambassade de la Libye à Ottawa.

Dans un communiqué de presse affiché sur son site internet, le ministère des Affaires étrangères explique que «les activités de ces cinq diplomates libyens au Canada sont considérées comme inappropriées et contraires à l'exercice de leurs fonctions diplomatiques normales».

L'ambassade de la Libye à Ottawa demeure ouverte. Les cinq diplomates et leur famille ont reçu la consigne de se préparer à quitter le territoire immédiatement.

Le gouvernement a ajouté que le Canada n'avait pas pour autant rompu ses relations diplomatiques avec la Libye, mais qu'il avait suspendu les activités de son ambassade à Tripoli.

Le Canada fait partie d'une coalition de l'OTAN dont la mission est d'assurer le respect de la zone d'exclusion aérienne instaurée en vertu de la résolution 1973 qui a été votée par les membres du Conseil de sécurité de l'ONU en mars.

L'objectif de cette campagne militaire est de «protéger les civils contre les attaques systématiques et généralisées» des forces loyales à Mouammar Kadhafi.

Le régime de Kadhafi est accusé de réprimer avec violence les manifestations organisées pour exiger son départ depuis le mois de février. Les rebelles ont pris le contrôle d'une grande partie de l'est du pays, aidés par les frappes aériennes menées par les forces de l'OTAN.

Ces expulsions surviennent quelques jours après qu'une violente manifestation eut éclaté face à l'ambassade libyenne, au centre-ville d'Ottawa. Les policiers avaient dû intervenir pour mettre fin aux hostilités entre les partisans et les détracteurs du leader libyen.