Les États-Unis ont mis en garde vendredi Damas contre de «nouvelles mesures» si elle ne mettait pas fin à la répression brutale exercée contre les manifestants, une semaine après avoir imposé des sanctions économiques à des responsables et entités administratives du pays.

«Les États-Unis pensent que les actions déplorables de la Syrie contre son peuple justifient une réponse internationale forte», a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué, condamnant l'usage «brutal de la force» par le régime syrien pour venir à bout des manifestants.

Si Damas ne met pas un terme à la violence, «les États-Unis et ses partenaires internationaux prendront de nouvelles mesures afin de faire entendre clairement notre ferme opposition à la façon dont le gouvernement syrien traite son peuple», ajoute le communiqué.

Fin avril, la Maison-Blanche avait annoncé que le président Barack Obama avait imposé des sanctions économiques contre plusieurs responsables du régime syrien, dont le frère cadet du président Bachar al-Assad, Maher.

Ces sanctions, décidées en raison de «violations des droits de l'homme en Syrie», renforcent un arsenal déjà mis en place par les États-Unis au cours des années.

Au moins 26 manifestants ont été tués vendredi par les forces de sécurité syriennes dans plusieurs villes du centre et de l'ouest de la Syrie, tandis que Riad Seif, l'une des principales figures de l'opposition, a été arrêté à Damas, selon des militants des droits de l'homme.

Les autorités ont annoncé de leur côté la mort de 10 soldats et policiers dans une attaque «terroriste» à Homs, importante cité industrielle à 160 km au nord de la capitale.

«Nous condamnons vivement et déplorons l'emploi de la violence par le gouvernement syrien, ainsi que les arrestations massives en réponse aux manifestations en cours», ajoute le communiqué de la Maison-Blanche.

«Nous rendons une fois de plus hommage au courage des manifestants syriens qui insistent pour défendre leur droit à s'exprimer et nous regrettons les pertes en vies des deux côtés».