Les Nations unies ont décidé de retirer l'ensemble de leur personnel de Tripoli, a annoncé dimanche une porte-parole de l'ONU au lendemain de la mort d'un fils du leader libyen Mouammar Kadhafi lors d'une frappe aérienne.

«Etant donnée l'insécurité, le personnel de l'ONU va quitter Tripoli», a-t-elle affirmé à l'AFP.

Cette décision intervient alors que la mort samedi de plusieurs membres de la famille Kadhafi a aggravé la tension dans la capitale libyenne, où des cibles militaires subissent des frappes de la coalition internationale depuis le 19 mars.

Selon la correspondante de l'AFP à Tripoli, des manifestants ont mis le feu tôt dimanche aux bâtiments de l'ambassade d'Italie et des résidences des ambassadeurs d'Italie et de Grande-Bretagne à Tripoli, deux des pays participants aux frappes.

La frappe de l'OTAN samedi a provoqué la mort de trois petits-enfants et de l'un des fils du colonel libyen, Saif al-Arab Kadhafi, selon le régime.

L'Alliance atlantique, qui a pris les commandes de l'intervention en Libye il y a un mois, a reconnu avoir frappé «un poste de commandement et de contrôle» dans la zone, mais n'a pas confirmé la mort du fils Kadhafi.

L'évêque de Tripoli, Giovanni Innocenzo Martinelli, qui a confirmé la mort de Saif al-Arab Kadhafi, a lancé un appel pour que cessent les bombardements sur la Libye.

«Du fond du coeur, je demande, s'il vous plaît, par respect pour la douleur liée à la perte d'un fils, un moment de trêve», a déclaré Mgr Martinelli.

«L'accélération des bombardements a aiguisé les tensions de manière inhumaine. Il faut un geste de civilisation, montrer que l'OTAN n'est pas seulement barbarie», a souligné le prélat, qui a critiqué dès le début l'opération militaire internationale en Libye.