Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi continue de puiser dans ses comptes bancaires à l'étranger malgré les sanctions des Nations unies, plusieurs pays traînant les pieds pour geler ses comptes, a rapporté dimanche le quotidien américain Los Angeles Times.

Le colonel Kadhafi et sa famille font partie des 18 individus qui se sont vu interdire de quitter le pays et des 13 personnes et cinq entités dont les avoirs ont été gelés par deux résolutions de l'ONU.

L'Union européenne et les États-Unis notamment ont déjà visé les avoirs des Kadhafi.

Mais le Los Angeles Times affirme que malgré le blocage de 60 milliards de dollars d'avoirs par l'UE et les États-Unis, plusieurs pays n'ont peu ou rien fait pour geler les dizaines de milliards de dollars que les Kadhafi ont placés sur des comptes à l'étranger ces dernières années.

Le leader libyen a également transféré de l'argent à l'étranger depuis le début de l'insurrection à la mi-février, selon des responsables s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

Le total des sommes n'est pas aisé à déterminer, notamment parce que M. Kadhafi a investi dans des sociétés et instituts financiers qui cachent son nom, selon le journal.

La Turquie, opposée à une intervention en Libye, le Kenya, et plusieurs autres pays africains rechignent à appliquer les sanctions.

L'Inde, la Chine et la Russie ont pour leur part résisté aux efforts des Occidentaux qui voulaient élargir les sanctions.

Enfin, des pays sans liens économiques ou diplomatiques avec Mouammar Kadhafi n'ont pas cherché à identifier et bloquer les comptes du leader libyen, parfois faute de la capacité «technique» à retrouver ses avoirs cachés.