Le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, émissaire du gouvernement libyen, va rencontrer dimanche soir le premier ministre grec Georges Papandreou, a indiqué le cabinet du premier ministre.

M. Papandreou «rencontrera en fin d'après-midi le responsable libyen faisant office de ministre des Affaires étrangères, ainsi que le lui a demandé le premier ministre libyen» durant un entretien que les deux hommes ont eu samedi, a indiqué le cabinet de M. Papandreou dimanche dans un bref communiqué.

Alors que d'intenses combats ont fait rage dimanche aux portes du site pétrolier de Brega, dans l'est de la Libye, entre les rebelles soutenus par la coalition internationale dont la Grèce fait partie et les forces loyales à Mouammar Kadhafi, le lieu et l'heure exacts de la rencontre en Grèce n'ont pas été divulgués.

Un responsable du cabinet de M. Papandreou a indiqué à l'AFP qu'il n'était «pas sûr» qu'il y ait un communiqué par la suite.

«Cela dépend de ce qui se discute et de ce qui ressort de la rencontre», a indiqué cette source à l'AFP.

Avant d'arriver en Grèce, le vice-ministre libyen des Affaires étrangères et des Affaires européennes, Abdelati Laabidi a quitté la Libye dimanche en entrant en Tunisie par le poste-frontière tuniso-libyen de Ras Jdir, ont indiqué à l'AFP des témoins.

C'est par ce même chemin que le chef de la diplomatie libyenne Moussa Koussa était arrivé en Tunisie le 28 mars. Deux jours plus tard, il s'envolait pour Londres où il annonçait sa défection, un coup dur pour le colonel Kadhafi.

Dimanche, le pouvoir libyen un conseiller du colonel Kadhafi, Ali Tikri, doyen des diplomates et ancien «M. Afrique» du dirigeant libyen a démissionné.

Ce diplomate de haut rang, ancien ministre des Affaires étrangères et des Affaires africaines, ambassadeur de Libye à l'ONU, n'a toutefois pas dit s'il rejoignait le camp des rebelles, a indiqué la Ligue arabe au Caire.

La Grèce, historiquement proche des diplomaties arabes, fait partie de la coalition internationale qui a commencé ses interventions aériennes le 19 mars au dessus de la Libye.

Néanmoins, le gouvernement grec n'a pas engagé d'avions de combat dans l'opération. La Grèce a mis à disposition de la coalition quatre bases militaires, dont celle de Souda en Crète, d'où des avions belges, norvégiens, qataris et français partent pour des missions vers la Libye afin de garantir le maintien de la zone d'exclusion aérienne.

Outre le premier ministre libyen Al-Baghdadi Ali Al-Mahmoudi, M. Papandreou s'est également entretenu samedi avec le premier ministre du Qatar, Hamad Bin Jassim Bin Jabr Al Thani.

Par ailleurs, il a eu dimanche un entretien téléphonique avec le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, a ajouté son cabinet.