Dans le sillage du mouvement de contestation touchant plusieurs pays arabes, des habitants des Émirats arabes unis ont signé une pétition qu'ils ont remise aux autorités, dans laquelle ils réclament le droit d'élire leur Parlement.

Parallèlement, le Bahreïn est confronté depuis trois semaines à des troubles, et de plus petites manifestations, visant à obtenir plus de libertés sur le plan politique, ont aussi été organisées au Koweït, dans le sultanat d'Oman et même en Arabie Saoudite.

Il n'y a pas de mouvements d'opposition officiels dans les EAU, qui constituent une fédération de sept émirats.

La pétition, signée par 130 personnes demandant des réformes politiques, montre que les Émiratis, à leur tour, sont inspirés par les révoltes égyptienne et tunisienne. Les signataires du texte réclament des changements au niveau de la structure du pouvoir, veulent pouvoir s'exprimer par rapport à la gouvernance du pays, et demandent une meilleure répartition de la richesse pétrolière.

La pétition a été adressée au président de la Fédération des EAU, le cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane. Les signataires demandent «une réforme importante du système parlementaire» et «des élections libres pour tous les citoyens».

Ils réclament aussi des réformes constitutionnelles et l'octroi de pouvoirs législatifs à un Parlement élu.

Le Parlement actuel des EAU, qui est basé à Abou Dhabi, a essentiellement un rôle de conseil. Ses 40 membres sont soit nommés directement par les cheikhs au pouvoir, soit élus par des citoyens qui ont été choisis par les autorités pour voter.

À Abou Dhabi, la famille Al-Nahyane contrôle les richesses pétrolières et détient la plupart des postes importants au gouvernement. Elle exerce aussi une influence considérable sur les six autres émirats, dont celui de Dubaï, qui est très endetté.