Le président américain Barack Obama a «condamné» vendredi le recours à la violence contre les manifestants à Bahreïn, en Libye et au Yémen et appelé au respect de leur liberté d'expression.

Le président Obama a parlé vendredi au roi de Bahreïn, cheikh Hamad ben Issa Al Khalifa, et condamné la violence employée par les forces de l'ordre qui a fait quatre morts et des dizaines de blessés, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

«Le président Obama a parlé au roi Hamad ben Issa Al Khalifa de Bahreïn ce soir pour discuter de la situation en cours à Bahreïn», indique la Maison Blanche.

Barack Obama «a réitéré qu'il condamnait la violence employée contre des manifestants pacifiques et a vivement pressé le gouvernement de Bahreïn à faire preuve de retenue et à tenir pour responsables ceux qui sont à l'origine de la violence».

«En tant que partenaire de longue date de Bahreïn, le président a dit que les États-Unis croyaient que la stabilité de Bahreïn dépend du respect des droits universels du peuple de Bahreïn et d'un processus de réformes significatives qui réponde aux aspirations des bahreïnis», ajoute la Maison Blanche.

«Je suis profondément inquiet au sujet d'informations faisant état de violences à Bahreïn, en Libye et au Yémen», avait dit M. Obama plus tôt, selon un communiqué lu par son porte-parole Jay Carney à bord de l'avion Air Force One, où le président était tenu au courant de l'évolution de la situation dans les trois pays en proie à des mouvements de contestation.

«Les États-Unis condamnent le recours à la violence par les gouvernements contre les manifestants pacifiques, dans ces pays et partout où cela pourrait se produire», avait ajouté M. Obama.

«Les États-Unis exhortent les gouvernements de Bahreïn, de la Libye et du Yémen à faire preuve de retenue face aux manifestants pacifiques et à respecter les droits de leurs peuples», avait-il insisté.

«Nous adressons nos condoléances aux familles et aux proches de ceux qui ont été tués pendant les manifestations», avait encore déclaré le président Obama.

Dans le sillage des révoltes populaires en Tunisie et en Égypte, la vague de contestation contre les régimes autoritaires continuait de s'étendre vendredi à travers le monde arabe, réprimée par des démonstrations de force qui ont fait des dizaines de morts cette semaine.