Le premier ministre Stephen Harper affirme que les changements dramatiques en cours en Égypte doivent s'inscrire dans le cadre de valeurs fondamentales, telles que les droits de la personne, la non-violence et l'État de droit.

Les commentaires de M. Harper, ses premiers en public sur la révolte en Égypte depuis le début de la crise, il y a 10 jours, ont été exprimés après une rencontre d'une heure dans le Bureau ovale avec le président américain Barack Obama, vendredi. Le chef du gouvernement canadien soutient qu'il reviendra au peuple égyptien de déterminer qui le mènera vers l'avenir, mais que le nouveau régime devra être davantage que simplement démocratique.

M. Harper soutient que la démocratie doit être teintée de respect pour les minorités, incluant les minorités religieuses.

Les États-Unis, ainsi que les principaux pays européens, demandent au président égyptien, Hosni Moubarak, de démissionner immédiatement et de permettre une passation des pouvoirs.

Le Canada n'a cependant pas demandé la démission du raïs, parlant plutôt du besoin de respecter les droits de la personne et d'une transition pacifique vers la démocratie. Les ambassadeurs israéliens auraient demandé à des pays comme le Canada de réfréner leurs critiques envers M. Moubarak, et d'exprimer un engagement envers la stabilité en Égypte.

Cela s'expliquerait par les menaces à la sécurité d'Israël dans cette région, incluant d'éventuelles armes nucléaires iraniennes, la montée en puissance du Hezbollah au Liban et maintenant la possible accession au pouvoir des Frères musulmans en Égypte.

Dans le passé, les conservateurs ont utilisé leur position fortement pro-israélienne pour obtenir un soutien politique et financier auprès de la communauté juive canadienne.