Le Front de l'action islamique (FAI), principale force d'opposition en Jordanie, a affirmé que la rencontre jeudi avec le roi Abdallah II avait été «franche», axée sur les réformes dont une série d'amendements à la Constitution.

«La réunion avec Sa Majesté le roi a été franche et claire et a permis d'aborder les divers problèmes nationaux, notamment la réforme politique, à partir d'une loi électorale moderne et démocratique», a indiqué le FAI dans communiqué publié tard jeudi soir sur son site internet.

La réforme «conduira à la formation d'un gouvernement parlementaire, tout en procédant aux amendements constitutionnels nécessaires pour un partenariat politique avec toutes les forces politiques», a ajouté le FAI.

Après avoir réaffirmé son attachement «à l'identité jordanienne, arabe et musulmane», le FAI a mis l'accent sur l'importance des «libertés publiques», de la «lutte contre la corruption» et de «la promotion de l'unité nationale».

Le FAI, la branche politique des frères musulmans, a insisté sur «l'urgence de mesures sérieuses dans la voie des réformes».

«Le roi a exprimé sa compréhension et son intention d'appliquer sa vision de réformes qui permettront une nouvelle ère», selon le communiqué du FAI, rappelant que la délégation avait remis au roi un document écrit détaillant ses revendications en matière de réformes.

Selon le palais royal, Abdallah II a reconnu jeudi lors de son entretien avec le FAI que les réformes s'étaient «ralenties» dans le royaume. «Le processus de réformes s'est ralenti, ce qui a fait perdre de nombreuses opportunités à la nation pour progresser», a déclaré le roi.

Le FAI n'appelle pas à un renversement du régime dans le royaume mais réclame des réformes politiques. Il a appelé à une nouvelle manifestation vendredi, à la suite de plusieurs autres rassemblements organisés ces derniers jours et rappelant ceux de Tunisie et d'Égypte.