Un appel du mouvement de contestation au départ immédiat du président Hosni Moubarak est un «appel au chaos», a déclaré le vice-président Omar Souleimane dans une interview jeudi à la télévision nationale.

Interrogé sur les nouvelles manifestations prévues vendredi par l'opposition baptisées «le jour du départ», M. Souleimane a déclaré que le départ du président Hosni Moubarak était un «appel au chaos».

Les opposants au président Moubarak ont appelé vendredi à la mobilisation générale afin de chasser le raïs égyptien au pouvoir depuis près de 30 ans dans laquelle ils souhaitent réunir un million de personnes dans le centre du Caire.

Des affrontements entre partisans et opposants au président Moubarak ont fait, depuis mercredi sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, au moins huit morts selon un nouveau bilan du ministère égyptien de la Santé, cité par l'agence officielle Mena. Selon des sources médicales contactées par l'AFP, les heurts ont fait plus de 1.000 blessés.

Ces violences sont le résultat «d'un complot» fomenté par des gens en Egypte même ou à l'étranger, a déclaré M. Souleimane, nommé samedi au poste de vice-président, une fonction qui avait été abolie sous la présidence de Moubarak.

«Nous allons étudier (les violences), en considérant qu'il s'agissait d'un complot», a déclaré M. Souleimane. «Il est possible qu'il y ait plusieurs desseins étrangers, ou des Frères musulmans (...) ou de certains partis ou d'hommes d'affaires. La plupart de ceux qui sont toujours à la place Tahrir ont des desseins spécifiques», a-t-il ajouté.