Le président français François Hollande a confirmé mercredi à ses ministres que le contingent français au Mali commencerait à se retirer à partir du mois de mars, a rapporté la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.

«Pour ce qui est du Mali, le président de la République a confirmé ce matin que si tout se passe comme prévu, à partir du mois de mars, les troupes (françaises) déployées au Mali devraient diminuer», a-t-elle déclaré devant la presse.

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait évoqué cette même échéance dès mardi soir dans une interview au quotidien français Metro.

L'allègement du dispositif français sera concomitant avec «la montée en charge progressive de la Misma et des forces africaines qui sont en train de se déployer de façon assez intéressante, on parle de 4000 hommes qui seront 7000 à terme», a-t-elle spécifié.

«Nous estimons que la France n'a pas à rester durablement au Mali, nous l'avons toujours dit, ce sont les Africains et les Maliens eux-mêmes qui doivent être les garants de la sécurité et de l'intégrité territoriale» du Mali, a répété la porte-parole.

Mercredi matin, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian s'était montré moins précis, indiquant qu'«à partir de quelques semaines, on pourra commencer à diminuer notre format».

«Nous sommes aujourd'hui au format maximum, nous sommes 4000, nous n'irons jamais au-delà», avait précisé Jean-Yves Le Drian. «On pourra commencer à diminuer dès que le relais se fera», avait-il dit.

Le chiffre de 4000 équivaut au nombre de militaires déployés en Afghanistan à son maximum en 2010.

Après avoir évoqué il y a une semaine une bataille qui est en train d'être gagnée au Mali, le président français François Hollande avait affirmé samedi dans ce pays que «le combat n'était pas terminé».