Les États-Unis ont jugé mercredi «beaucoup moins probable» d'organiser une mission d'évacuation des réfugiés yazidis du mont Sinjar, dans le nord de l'Irak, après avoir constaté que ces derniers étaient «beaucoup moins nombreux» et vivaient dans «de meilleures conditions» qu'attendu.

«Sur la base de cette évaluation, les agences ont déterminé qu'une mission d'évacuation était beaucoup moins probable» mais que les États-Unis continueraient à fournir une aide humanitaire aux réfugiés restant, a affirmé dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

Une vingtaine de soldats américains qui ont effectué mercredi une mission de reconnaissance sur place ont rapporté qu'il y avait «beaucoup moins de Yazidis sur le mont Sinjar que craint auparavant» et qu'ils vivaient «dans de meilleures conditions qu'attendu précédemment».

Les Yazidis sont moins nombreux car chaque nuit depuis quelques jours plusieurs milliers d'entre eux ont réussi à quitter la montagne, a expliqué M. Kirby, qui a aussi souligné l'utilité des largages d'aide humanitaire et des frappes aériennes contre l'État islamique (EI), menés quotidiennement par les États-Unis depuis vendredi dernier.

Les réfugiés restants «continuent d'avoir accès à la nourriture et à l'eau» que les États-Unis larguent par avion, a-t-il assuré.

Un responsable du Pentagone avait évoqué précédemment cette mission de reconnaissance menée par des Bérets verts, une force spécialisée dans la formation et le conseil des armées locales. Elle «n'a pas été engagée dans des opérations de combat» et est revenue depuis à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, a précisé le Pentagone.

Plus tôt mercredi, Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale de Barack Obama, avait évoqué «la possibilité d'établir des couloirs, de procéder à des évacuations par voie aérienne» des réfugiés qui doivent supporter des conditions climatiques extrêmes et ont dû tout abandonner face à l'avancée des combattants sunnites.

Mais en soirée, M. Rhodes affirmait lui aussi sur Twitter qu'une mission d'évacuation était désormais «beaucoup moins probable».