«Je suis Bruxellois», a déclaré vendredi le secrétaire d'État américain John Kerry, vendredi, dans la capitale de la Belgique, où il a aussi indiqué que des Américains se trouvaient parmi les morts des attentats de mardi.

«Je suis Bruxellois»... «Ik ben Brussel», a lancé M. Kerry dans les langues des deux principales communautés de Belgique, le français pour les Wallons, et le néerlandais pour les Flamands, lors d'une conférence de presse au côté du premier ministre belge Charles Michel.

Sa déclaration fait écho, notamment, à la phrase de John F. Kennedy à Berlin-Ouest, en juin 1963, en pleine guerre froide avec l'URSS. Elle se réfère aussi aux hashtags JeSuisCharlie et JeSuisParis après les attaques de janvier 2015 dans la capitale française.

Les deux dirigeants ont également confirmé que des Américains figuraient parmi les tués des attentats de mardi à Bruxelles, sans toutefois préciser leur nombre.

Un responsable américain a toutefois précisé à des journalistes qu'il y avait au moins deux morts américains confirmés.

«Pour tous les êtres chers et ceux que l'on nous a cruellement enlevés, dont des Américains, et pour les très nombreux blessés dans ces ignobles attentats, les États-Unis prient et sont en deuil avec vous», a lancé M. Kerry.

M. Michel a présenté ses condoléances aux victimes américaines.

En marge de cette rencontre officielle, le secrétaire d'État américain a défendu les autorités belges, sous le feu des critiques pour de possibles négligences dans leur lutte contre le terrorisme.

«Ce gouvernement est au pouvoir depuis un an et il a agi de manière très forte contre le terrorisme», a assuré M. Kerry, en qualifiant les critiques de «frénétiques et inappropriées».

Une équipe américaine spécialisée la lutte contre «les combattants étrangers» s'était rendue en Belgique en février dernier pour rencontrer les autorités locales et une demi-douzaine de missions de coopération antiterroriste ont été programmées dans les semaines à venir, avant même les attentats de mardi à Bruxelles.

«Ils (les Belges) ont demandé et accepté dix ou onze agents du FBI qui travaillent dessus en ce moment», a précisé M. Kerry.

Brett McGurk, représentant du président Obama au sein des coalitions antiterroristes, a dit avoir constaté «de grandes avancées». «Il y a eu plus de 160 condamnations liées au terrorisme ici (en Belgique) l'an dernier», a-t-il souligné.

Dans son discours, le premier ministre belge Charles Michel a réaffirmé vouloir que la Belgique joue «un rôle utile avec les États-Unis dans le cadre des coalitions internationales qui luttent sur le terrain contre Daech» (acronyme arabe de l'État islamique). «Dans le cadre d'un accord avec les Pays-Bas, nous allons reprendre des missions (avec) nos F-16 et nous aurons le débat au gouvernement et au Parlement afin de déterminer dans quelle mesure une extension du mandat des F-16 sera possible ou pas», a-t-il expliqué.

Début mars, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, s'était dit favorable à ce que les avions de combat belges qui participent aux frappes internationales en Irak étendent leurs raids au territoire syrien.

La Belgique a engagé six avions de combat F-16 en Irak, en alternance avec les Pays-Bas dont les appareils sont actuellement sur place. Les chasseurs belges doivent reprendre leur mission en juillet.

La Haye a récemment décidé d'étendre ses frappes à la Syrie, en réponse à la demande faite par les États-Unis à leurs partenaires d'en faire davantage pour intensifier la lutte contre les groupes djihadistes.