Des commandos des forces de sécurité indiennes ont passé au peigne fin toutes les pièces des deux hôtels de Bombay (Inde), et délogé des assaillants sur le site d'un centre juif, au lendemain des attentats qui ont fait au moins 119 morts

Les frappes coordonnées de petits groupes d'hommes armés lancées dans la nuit de mercredi à jeudi ont laissé le centre des affaires indien en état de choc, mais les coups de feu sporadiques et les explosions au Taj Mahal et à l'hôtel Oberoi ont diminué. Le siège pourrait tirer à sa fin.

Les forces de sécurité ont inspecté une à une les chambres des deux palaces, deux lieux prisés par l'élite locale, mais sans rencontrer de nouvelles résistances. Il n'y a eu ni coups de feu ni nouvelles explosions. Les commandos ont passé une bonne partie de la journée de jeudi a tirer des otages de ces deux immeubles, à libérer des clients restés pris au piège sur les lieux, et à sortir les corps par petits groupes. Pendant ce temps-là, les pompiers continuaient à combattre les flammes, qui ont perduré jusqu'aux premières heures de vendredi.

Au quartier général assiégé du groupe juif orthodoxe Chabad Loubavitch, trois explosions se sont encore produites dans les premières heures du jour. Des militants seraient encore terrés dans le bâtiment, où ils pourraient retenir des otages, mais rien n'était clair vendredi.

Les commandos indiens ont pris position à l'extérieur de l'édifice mais ne paraissent pas résolus à y entrer.

En simultané à Brooklyn, New York, où se situe le siège mondial de l'organisation juive ultra-orthodoxe, des membres de Chabad Loubavitch suivent la situation heure par heure. Le groupe a mis en place une cellule de crise à son quartier général.

Une équipe d'enquête américaine est en route pour Mumbai, a indiqué jeudi soir un responsable du département d'Etat, gardant l'anonymat tant que l'Inde et les Etats-Unis fixent les derniers détails.