Une société américaine spécialisée dans la vente d'armes a fait savoir vendredi qu'elle ne pouvait pas confirmer avoir vendu un des pistolets ayant servi à perpétrer les attentats de Paris, mais elle a précisé coopérer pleinement avec les autorités.

«Nous avons reçu un rapport non confirmé selon lequel un pistolet, légalement importé aux États-Unis et légalement revendu à une armurerie locale possédant un permis, pourrait avoir été retrouvé sur la scène des attentats de Paris», a indiqué dans un communiqué la société Century Arms, basée à Delray Beach, en Floride.

«Nous ne sommes pas en mesure de confirmer ces informations, mais nous coopérons avec les autorités sur leur enquête à ce sujet», a-t-elle ajouté.

Century Arms a précisé qu'elle appliquait scrupuleusement les lois fédérales et de l'État de Floride et qu'elle s'attendait à ce que les armes qu'elle vend à d'autres armureries dans le pays soient ensuite également revendues en conformité avec la loi.

La législation américaine interdit de vendre ou de transférer des armes à l'étranger, à moins d'avoir une autorisation du département d'État.

Le directeur d'une usine serbe d'armement en Serbie avait indiqué plus tôt dans la journée à l'AFP qu'un pistolet semi-automatique PV M92, fabriqué par son entreprise et exporté aux États-Unis en 2013 à Century Arms, avait été utilisé par les djihadistes lors des attentats de Paris, qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés le 13 novembre.

Century Arms emploie 200 salariés et est en activité depuis plus d'un demi-siècle, précise encore la société.