Le Centre des arts contemporains de La Nouvelle-Orléans exposait en décembre et janvier une installation de l'artiste newyorkaise Jackie Sumell, qui a reconstitué en bois la cellule de confinement solitaire des Angola 3.

« On pense toujours que la génération suivante va être moins cruelle et plus humaine que la précédente mais quand on voit ce qui se passe à Angola, ce n'est pas le cas », dit-elle.Ayant écrit puis rendu visite au Black Panther Herman Wallace pendant plusieurs années, ils ont institué un projet commun : qu'Herman construise depuis sa cellule la maison de ses rêves, une maison qui servira de centre communautaire « jusqu'à sa libération ».

« Quand vous voyez les conditions dans lesquelles ils sont gardés, vous n'avez pas le choix que de devenir radicale, dit Mme Sumell. En Louisiane, il y a beaucoup de radicalisme car il y a beaucoup de problèmes, de racisme et d'injustice. Du coup, je me suis demandé si l'art pouvait faire quelque chose. Ce projet est aussi une façon de faire sortir Herman d'Angola pour des heures de réflexion. »

Les plans de cette maison pour laquelle une campagne de souscription a été ouverte (www.hermanshouse.org) sont présentés dans le musée louisianais.