Ban Ki-moon a ouvert mercredi à New York l'Assemblée générale de l'ONU en appelant ses membres, dont l'Américain Barack Obama, l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad ou le Libyen Mouammar Kadhafi, à répondre unis aux défis du climat, du nucléaire et de la pauvreté.

«S'il y a jamais eu un bon moment pour agir dans un esprit multilatéral renouvelé, c'est bien maintenant», a déclaré M. Ban, devant plus de 120 chefs d'État et de gouvernement. «C'est l'heure de replacer le mot +unies+ dans l'expression +Nations unies+», a-t-il insisté, appelant les 192 États membres de l'ONU à «l'unité d'objectif et l'unité d'action».

M. Ban veut orienter cette action conjuguée contre les trois plus grands défis transnationaux actuels: le réchauffement climatique, la prolifération nucléaire et la pauvreté.

Peu après, le président américain Barack Obama devait prononcer son premier discours devant l'Assemblée depuis sa prise de fonctions en janvier, en sollicitant l'aide de ses homologues pour faire face aux défis de la planète.

«Ceux qui ont l'habitude de réprimander l'Amérique pour son action solitaire dans le monde ne peuvent aujourd'hui rester de côté et attendre que l'Amérique résolve seule tous les problèmes du monde», devait dire le président américain à ses homologues, selon ces extraits diffusés par la Maison-Blanche.

«Il est désormais temps pour chacun d'entre nous de prendre sa part de responsabilité dans la réponse globale aux défis mondiaux», devait préciser Barack Obama, en rappelant avoir fait entrer son pays dans une nouvelle ère de multilatéralisme.

«Nos actions ne sont pas au niveau de l'ampleur des défis auxquels nous sommes confrontés», devait-il ajouter.

Les présidents Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil), Mouammar Kadhafi (Libye), Nicolas Sarkozy (France), Dmitri Medvedev (Russie), Mahmoud Ahmadinejad (Iran) et le premier ministre britannique Gordon Brown devaient s'exprimer le même jour.

En fin de journée, les ministres des Affaires étrangères des six pays en charge du dossier nucléaire iranien (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) devaient se réunir à New York pour préparer la reprise de discussions avec l'Iran, prévues le 1er octobre à Genève.

Ces pays soupçonnent Téhéran de développer un programme nucléaire militaire, ce que démentent les Iraniens.

Jeudi, M. Obama présidera un sommet exceptionnel du Conseil de sécurité sur la non-prolifération et le désarmement nucléaires, avant de partir à Pittsburgh (Pennsylvanie, est) pour un sommet du G20.

En corollaire, une réunion de haut niveau se tiendra jeudi et vendredi pour faciliter l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction des essais nucléaires (CTBT).

La semaine new-yorkaise donnera également lieu jeudi à une réunion ministérielle du Quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne, ONU).

Mardi, le sommet de l'ONU sur le climat, censé relancer la négociation d'un nouvel accord contre le réchauffement à Copenhague, a déçu les attentes faute d'annonces majeures des principaux acteurs même si la volonté d'avancer de la Chine a été saluée et le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé possible un bon accord à Copenhague.