Les 33 mineurs bloqués au fond d'une mine du Chili n'ont qu'une inquiétude alors que les opérations de secours touchent au but: que leur groupe ne se disloque une fois à la surface, car ils viennent de plusieurs parties du pays, a indiqué jeudi un membre des secours.

«Leur grande préoccupation est de rester unis, alors qu'ils viennent de zones distinctes du Chili. Ils veulent rester unis après le sauvetage», a expliqué Alejandro Pino, responsable de l'Association chilienne de sécurité, un des acteurs des opérations, qui parle quotidiennement avec les mineurs.

«Je crois qu'un groupe important s'est constitué, ils ont appris à gérer leurs différences» au fil de l'épreuve sous terre, a expliqué Pino à la presse. «Ils s'appellent eux-même "les 33"».

Les 33 hommes bloqués depuis deux mois au fond de la mine de San José devraient être remontés d'ici 12 jours maximum, selon les autorités. Le puits de secours actuellement percé vers eux doit les atteindre samedi. Après, entre trois et dix jours seront nécessaires pour les préparatifs du sauvetage.

À leur sortie, les mineurs seront immédiatement auscultés une première fois, traités si nécessaires, auront un contact limité avec quelques proches, puis seront soumis à une série d'examens médicaux approfondis.

Au-delà d'une longue incapacité de travail, leur avenir est un point d'interrogation, la mine San José étant vouée à ne pas rouvrir. Le gouvernement a dit travailler au reclassement des mineurs du groupe.

Le ministre de la Santé Jaime Manalich a indiqué pour sa part que les 33 «sont plus calmes et en contrôle de la situation, que nous autres en surface», sur fond d'effervescence des secours touchant à leur fin.

«Nous avons totale confiance en eux, sur leur capacité à bien gérer la situation», a ajouté le ministre qui s'est dit «admiratif de la maturité, de la force» démontrée par les 32 mineurs chiliens et le Bolivien.