Une centaine de migrants qui ont entamé vendredi de Belgrade une marche vers l'Union européenne ont été bloqués à la frontière entre la Serbie et la Croatie où ils sont arrivés dimanche, selon la chaîne de télévision privée N1.

La police serbe des frontières les a empêchés de franchir le passage frontière Sid-Tovarnik, à quelque 120 km à l'ouest de Belgrade, a-t-on ajouté de même source.

Les migrants ont décidé de rester à proximité du poste en dépit du froid qui s'est abattu sur la région, avec des températures légèrement négatives prévues dans la nuit.

La majorité, principalement des hommes jeunes venus d'Afghanistan et du Pakistan ont refusé, comme le leur proposaient des représentants du Commissariat serbe aux réfugiés, d'être transférés dans des centres d'accueil.

Côté croate, la police a renforcé les contrôles de cette zone et le ministre de l'Intérieur Vlaho Orepic s'est rendu sur place dans la journée, selon la télévision nationale croate.

La police «protègera la frontière de toute tentative d'entrée illégale», a-t-il prévenu.

Escortés par la police, les migrants étaient 150 à quitter Belgrade vendredi par l'autoroute qui relie la capitale serbe à la frontière avec la Croatie, distante de quelque 120 km à l'ouest.

En octobre et en juillet, de telles marches ont eu lieu, en direction de la Hongrie, avant que les migrants ne renoncent et ne reviennent à Belgrade.

Le nombre de migrants bloqués en Serbie a augmenté depuis que la Hongrie a adopté début juillet une loi permettant de reconduire à sa frontière les migrants arrêtés dans un rayon de huit kilomètres sur son territoire.

Selon des chiffres du 1er novembre du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies, 6300 migrants sont actuellement bloqués en Serbie, qui estime avoir une capacité d'accueil de 6 à 7000 personnes.

Des centaines de milliers de migrants empruntant la route des Balkans avaient transité par la Serbie en 2015 et début 2016.

Mais ce flot a été interrompu en mars, après la décision de plusieurs pays, dont la Croatie, de fermer leurs frontières. Par petits groupes, des migrants continuent de passer clandestinement, au rythme de quelques centaines par jour.