Au moins 42 personnes sont mortes et 163 ont été secourues mercredi après le naufrage d'un navire de migrants en Méditerranée, près des côtes égyptiennes, qui transportait jusqu'à 450 personnes selon les témoignages de cinq survivants.

L'embarcation a fait naufrage près de Rosette, ville portuaire dans le delta du Nil, alors qu'un nombre grandissant de personnes partent des côtes égyptiennes pour une traversée périlleuse vers l'Europe.

« Il y a 42 » morts, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Khaled Megahed, tandis que l'armée annonçait 163 rescapés.

Dans un hôpital de Rosette, cinq survivants menottés à leur lit ont indiqué à l'AFP que l'embarcation transportait jusqu'à 450 passagers.

« Le bateau a coulé, mes trois enfants sont morts », a expliqué Badr Abdel Hamid, 28 ans, avant de fondre en larmes.

« On était 450 à bord, on est parti à deux heures du matin. Une heure et demie plus tard, le bateau chavirait. Celui qui savait nager nageait. On a même abandonné les femmes et les enfants », raconte encore Ahmed Mohamed, 27 ans.

Parmi les victimes figurent 10 femmes, un enfant et 31 jeunes hommes, a précisé à l'AFP Ali Abdel Sattar, un responsable de la petite ville de Matbouss, au nord de Rosette, au large de laquelle le navire a fait naufrage et où les opérations de sauvetage se poursuivent.

« Il y a des Égyptiens, des Soudanais, des Érythréens, des Somaliens, des Syriens », a-t-il indiqué à l'AFP par téléphone, précisant que le navire a fait naufrage à 12 km de la côte.

Depuis le début du printemps, un nombre croissant de bateaux de pêche partis d'Égypte avec des centaines de personnes à bord ont été secourus. Mais il n'y a pas d'exemple récent de naufrage de cette ampleur.

Selon le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés, ces départs d'Égypte en bateau comptent pour environ 10 % des arrivées en Europe. Ce voyage comporte souvent plusieurs transferts périlleux en pleine mer sur des bateaux en mauvais état.

Le premier ministre Chérif Ismaïl a appelé à « fournir tous les soins nécessaires aux survivants » et à « poursuivre les responsables du naufrage », dans un communiqué.

L'armée égyptienne a annoncé avoir intercepté un autre bateau transportant 294 migrants, au large de la ville d'Al-Alamein.

« Traversée très dangereuse »

L'agence européenne de contrôle des frontières Frontex s'était inquiétée en juin du nombre grandissant de migrants qui tentent de rejoindre l'Europe en entamant une traversée « très dangereuse » à partir de l'Égypte.

« Cette année, le nombre est d'environ 1000 traversées sur des bateaux de passeurs d'Égypte vers l'Italie », avait affirmé son directeur Fabrice Leggeri.

M. Leggeri a également confirmé que depuis la fermeture de la route des Balkans aux migrants, les départs se faisaient depuis les côtes d'Afrique du Nord, en particulier de Libye, vers l'Italie. « La route méditerranéenne centrale n'a jamais été autant fréquentée », selon lui.

Plus de 300 000 migrants et réfugiés ont traversé en 2016 la Méditerranée pour se rendre en Europe, principalement en Italie, selon le HCR.

Ce chiffre est nettement inférieur aux arrivées enregistrées durant les neuf premiers mois de 2015 (520 000) mais il reste supérieur à celles enregistrées sur l'ensemble de l'année 2014 (216 054).

Plus de 10 000 migrants ont perdu la vie en Méditerranée depuis 2014, dont plus de 3200 depuis le début de 2016, selon le HCR.

Presque tous les migrants et réfugiés traversant la Méditerranée tentent de rejoindre la Grèce et l'Italie.

En juillet, la marine italienne avait annoncé avoir retiré les restes de plus de 450 personnes, mortes en 2015 dans le naufrage d'un petit chalutier renfloué en Méditerranée.

La Libye, pays voisin de l'Égypte qui est plongé dans le chaos depuis 2011, est devenue avec ses 1770 km de côtes une plaque tournante de l'immigration clandestine en l'absence de contrôle des frontières.

Elle compte quelque 235 000 migrants prêts à partir pour l'Italie, a affirmé la semaine dernière l'émissaire de l'ONU dans ce pays, l'Allemand Martin Kobler.

«Traversée très dangereuse»

L'agence européenne de contrôle des frontières Frontex s'était inquiétée en juin du nombre grandissant de migrants qui tentent de rejoindre l'Europe en entamant une traversée «très dangereuse» à partir de l'Égypte.

«Cette année, le nombre est d'environ 1000 traversées sur des bateaux de passeurs d'Égypte vers l'Italie», avait affirmé le directeur de Frontex Fabrice Leggeri.

M. Leggeri a également confirmé que depuis la fermeture de la route des Balkans aux migrants, les départs se faisaient depuis les côtes d'Afrique du Nord, en particulier de Libye, vers l'Italie. «La route méditerranéenne centrale n'a jamais été autant fréquentée», selon lui.

Plus de 300 000 migrants et réfugiés ont traversé en 2016 la Méditerranée pour se rendre en Europe, principalement en Italie, selon le HCR.

Ce chiffre est nettement inférieur aux arrivées enregistrées durant les neuf premiers mois de 2015 (520 000), mais il reste supérieur à celles enregistrées sur l'ensemble de l'année 2014 (216 054).

Plus de 10 000 migrants ont perdu la vie en Méditerranée en tentant de rejoindre l'Europe depuis 2014, dont plus de 2800 depuis le début de l'année 2016, a indiqué le HCR début juin.

Presque tous les migrants et réfugiés traversant la Méditerranée tentent de rejoindre la Grèce et l'Italie.

En juillet, la marine italienne avait annoncé avoir retiré les restes de plus de 450 personnes, mortes en 2015 dans le naufrage d'un petit chalutier renfloué en Méditerranée.

La Libye, pays voisin de l'Égypte qui est plongé dans le chaos depuis 2011, est devenue avec ses 1770 km de côtes une plaque tournante de l'immigration clandestine en l'absence de contrôle des frontières.

Elle compte quelque 235 000 migrants prêts à partir pour l'Italie, a affirmé la semaine dernière dans une interview l'émissaire de l'ONU dans ce pays, l'Allemand Martin Kobler.